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La flore du massif du Garlaban a du s’adapter aux caractères géologiques de son sol, entièrement calcaire, et au climat de la Méditerranée. Ses escarpements inondés de soleil, ses pentes arides recouvertes d’éboulis, mais aussi ses vallons profonds où l’ombre et une certaine fraîcheur se réfugient même en été, ses sources rares où coule un mince filet d’eau cristalline, ne permettent l’épanouissement que d’une flore particulièrement adaptée à la sécheresse et à la présence de carbonate de calcium. Il faut, de plus, tenir compte des nombreux incendies qui l’ont ravagé car, après de telles catastrophes, les orages violents de l’été ont vite fait d’emporter la terre arable, laissant à nu son socle rocheux.
Une promenade dans le massif du Garlaban nous permettra la découverte de sa flore.

Les arbres

S’il n’existe que quelques Pins sylvestres (" Pin Gavot "), car ceux-ci ne peuvent se maintenir au-dessous de 500 mètres d’altitude, nous rencontrerons, dans les zones épargnées par le feu, les Pins d’Alep (" Pin Blanc "), mais aussi les Chênes verts (" Euse "), dont la racine peut s’enfoncer jusqu’à 10 mètres de profondeur pour puiser l’eau qui leur est indispensable. Les Térébinthes (" Petelin ") sont présents également avec leur odeur si particulière et leurs feuilles pourprées en automne.

Les arbustes

Ceux-ci se sont adaptés à la sécheresse en recouvrant leurs feuilles de poils ou d’un enduit cireux qui les protège de la dessiccation. Pour les mêmes raisons, certains ont transformé leurs feuilles en épines.
Nous citerons le Chêne-kermès (" Garrus ") dont le nom provençal aurait donné garrigue, le Genévrier oxycèdre(" Cade "), dont les fruits attirent les oiseaux, l’Ajonc de Provence (" Argeiras ") qui a survécu aux glaciations du quaternaire et qui, en plein hiver, recouvre d’immenses surfaces de leur tapis doré, les Cistes cotonneux(" Messugo "), aux belles fleurs roses et dont les graines protégées par une paroi épaisse et ligneuse résistent au feu, les Sumac des corroyeurs (" Faùvi "), qui servaient autrefois au tannage des cuirs. Bien sûr il en existe bien d’autres… !

Les plantes odorantes

Nous commencerons par le Thym (" Farigoule "), indispensable à la cuisine provençale (il était autrefois le symbole du bonheur), et par le Romarin (" Roumanin ") dont les buissons couverts de petites fleurs bleues égayent la colline en hiver. Mais il y aussi, ça et là, quelques pieds de Lavande (" Lavando ") qui fleurissent quand vient l’été.
Certaines espèces répandent une odeur forte et bien peu agréable. Citons la Rue (" Rudo-senti-mau ") et la Psoralée bitumineuse (" Erbo-doú-quitran ") à odeur de goudron.

Les plantes à bulbes

Pour lutter contre la sécheresse de l’été, celles-ci ont choisi de disparaître dès l’installation de la canicule, leur bulbe dormant sous terre jusqu’au printemps suivant. C’est ainsi que survivent les Orchidées (" Damisello "), représentées dans le massif de Garlaban par les Barlia et les Ophrys(scolopax, fusca et sphegodes). Il en est de même pour les petits Narcisses(" Belori " ou " Judiero "), blancs ou jaunes selon l’espèce.

Les plantes à rhizome

Pour survivre en été l’Iris chamaeiris (" Erbo-doú-coutéu ") fait confiance à son rhizome. Au cours de notre randonnée, nous pourrons parfois rencontrer quelques belles fleurs inattendues. Citons par exemple les Lavatères (" Grando Mauvo "), qu’il nous faut protéger, et les fragiles Anémones dorées (" Anemouno ") qui fleurissent à l’abri des buissons.
Il y a encore bien d’autres espèces dans ce beau massif : Le Brachypode rameux (" Bauco ") qui subsiste même après que les incendies aient fait disparaître la terre arable, les Globulaires (" Erbo-dou-boun-pastour ") aux magnifiques petites boules bleues, la Salsepareille (" Tiragasso ") dont les fruits se rassemblent en de jolies petites grappes rouges, l’Aphyllante de Montpellier (" Blavet " ou " Barjavoun "), qui a su réduire ses feuilles à une gaine écailleuse entourant la base des tiges, etc.
Mais la liste est immense ! Toutes ces fleurs deviendront vite vos amies lorsque vous les reconnaîtrez.

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